Le bilan humain de la première guerre mondiale est terrible. En France, environ 1,4 million de soldats Français ont perdu la vie. La « classe 14 », la génération masculine ayant vingt ans en 1914, paie un lourd tribut : 24% des jeunes de 20 ans meurent à la guerre.
Après la guerre, la société française est traumatisée. Les communes, endeuillées, souhaitent honorer la mémoire des disparus. L’État légifère, et met en place des subventions pour les communes pour la construction des monuments, en fonction du nombre de morts dans la commune et des ressources de celle-ci. Entre 1920 et 1925, plus de 35 000 monuments aux morts sont ainsi érigés en France.
En 1920, la section de Penquesten*, par la voix de M. Cavil, adjoint spécial, sollicite par courrier Julien Le Grand, Maire d’Inzinzac, et Pierre Guillemaut, Préfet du Morbihan, pour obtenir des subventions afin d’ériger un monument aux morts à Penquesten.
Le monument aux morts coûtera 5 954 anciens francs (soit 6 901,62€ d’aujourd’hui). La Mairie d’Inzinzac donnera 1 000 francs (+ 1 000 francs supplémentaires pour les frais imprévus), l’État 530 francs, le reste est financé par une souscription auprès des habitants de Penquesten et d’Inzinzac.
* En 1920, Penquesten est encore une « section », une entité administrative semi-indépendante, héritage de l’Ancien Régime et de l’histoire religieuse communale (ancienne trève de Penquesten). La section de Penquesten est administrée par le Maire et le Conseil municipal d’Inzinzac, mais bénéficie d’un adjoint spécial, délégué à la section.
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